Poésie

 

PASSERELLE

TANT QUE JE POURRAI

Aujourd'hui ce soir ce matin ou cette nuit Tant que je pourrai REGARDER jouer des enfants dans un parc,
Un pont de lumière apparaîtra Tant que je pourrai admirer les envolées d'oies blanches au printemps et à l'automne.
Un pont de jets clairs lancés dans la nuit Tant que je pourrai contempler les somptueux couchers de soleil...
Surgira entre nous MA VIE AURA UN SENS!
Peut-être...
Sûrement si tu le veux Tant que je pourrai respirer l'air salin de la mer
Si nous sommes suffisamment nombreux Tant que je pourrai humer l'odeur d'un bon café le matin.
À ouvrir les yeux Tant que je pourrai m'imprégner de l'odeur des fleurs qui ornent les jardins...
MA  VIE AURA  UN SENS!
Aujourd'hui ce soir ce matin ou cette nuit
Nos yeux seront tout bleus Tant que je pourrai GOÛTER les saveurs qui font saliver mes papilles de gourmandise
De nos lèvres humides et brillantes Tant que je pourrai apprécier le goût des légumes frais et des fruits savoureux...
Calmées de leur gerçures MA VIE AURA UN SENS!
Fusera la lumière
Comme une voix chaude dans l'univers Tant que je pourrai ENTENDRE les chants mélodieux des oiseaux qui s'interpellent
Tant que je pourrai écouter de la musique, et le bruisssement des feuilles dans le vent
Aujourd'hui ce soir ce matin ou cette nuit Tant que je pourrai entendre les cigales et les criquets par une nuit chaude d'été...

Peut-être...

MA VIE AURA UN SENS!
Sûrement si tu le veux
Si je le veux Tant que je pourrai TOUCHER la main chaude et douce d'une personne que
Si nous sommes suffisamment nombreux j'aime et que j'apprécie,
À ouvrir les yeux Tant que je pourrai sentir sur ma main la fraîcheur du satin,
Jaillira un instant de joie dans nos vies la chaleur du velours, la rugosité de la laine et la douceur des pétales d'une rose...
Un voyage sans durée ni distance à mesurer MA VIE AURA UN SENS!
En nous pour la vie

Ce texte de Monique Pagé a mérité une mention d'honneur au concours Récital-Poésie de la FADOQ en 2004.   Monique Pagé est une membre très engagée dans la Coopérative funéraire de la Rive Sud de Montréal.  
L'auteur de ce poème, Charles-Eugène Plourde, s'est inspiré d'un texte pris sur le site de l'Univers de Luminou.