La santé des jeunes est-elle menacée par la surdose médiatique?

 

On ne peut le nier, les nouvelles générations sont de grands consommateurs d’émissions de télévision, de jeux vidéo et de sites Internet de toutes sortes. Dès un très jeune âge, ils sont exposés, même bombardés, de publicité et de messages de tout acabit. Les impacts de cette publicité et des nouvelles technologies de communication sur l’adoption de saines habitudes de vie par les enfants et adolescents feront l’objet du colloque SURDOSE MÉDIATIQUE ET SANTÉ DES JEUNES : LES FAITS, LES DOMMAGES, LES SOLUTIONS.

 

Les organisateurs, le Département de travail social et de sciences sociales de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) et l'organisme EDUPAX, invitent tous les gens préoccupés par la santé des jeunes, et tout particulièrement ceux qui interviennent auprès des enfants et des adolescents, leurs parents et leurs enseignants, à y participer. Tenu les 5 et 6 novembre prochain à la Grande salle de l’UQO, ce colloque interuniversitaire est un précédent dans l’histoire du Canada en regard de la qualité, du nombre et de la diversité des compétences réunies.

 

L’explosion médiatique, un enjeu de civilisation selon l’expert Donald Cuccioletta

 

La soirée d’ouverture, le jeudi 5 novembre, à 19 h 30, sera soulignée par la conférence publique de Donald Cuccioletta, chargé de cours à l’UQO. Intitulée L'explosion médiatique, la publicité et la société du spectacle : un enjeu de civilisation, la conférence de monsieur Cuccioletta soulignera l’influence des médias traditionnels et l’éclatement des nouveaux réseaux de communications. Cet éclatement, en plus d'influencer nos valeurs et notre façon de nous situer dans le monde, nous a entraînés dans un tourbillon médiatique et une évolution implacable de nos façons de vivre.

 

Les déviances de l’industrie médiatique

 

Pour les intervenants réunis à ce colloque, il est clair que pour les enfants qui s’éveillent au monde qui les entoure et les adolescents qui forgent leur identité, les messages qu’ils perçoivent sont perturbants, dévalorisants voire agressants. Selon Jacques Brodeur, formateur en prévention de la violence, chez Édupax, « les résultats de toutes les études réalisées au cours des cinquante dernières années sont probants. L’obésité et l’image corporelle négative, la consommation de pornographie et la sexualisation précoce, la prise médicaments et de produits amaigrissants, l’agressivité, la violence et la criminalité ainsi que le tabagisme et décrochage scolaire sont quelques exemples de comportements directement imputables à la surconsommation médiatique ». Les jeunes en souffrent et il faut sans tarder prendre des mesures efficaces afin de contrer ce mal envahissant.

 

Mesures de prévention active et solutions durables

 

La prévention est sans aucun doute l’outil essentiel pour parvenir à réduire l’influence des médias et c’est pourquoi des conférenciers proposeront des ressources pour aiguiser le sens critique des jeunes et fournir aux écoles et aux familles divers moyens concrets pour mieux comprendre le comportement des jeunes d'aujourd'hui et faire contrepoids à l'emprise médiatique croissante.

 

Pour clore le colloque, une table ronde permettra à 5 invités, soient Lilia Goldfarb, formatrice des intervenants-jeunesse, Richard Cloutier, chercheur en psychologie, Charles Bélanger, président de la Régie du cinéma, Alain Tanguay, coordonnateur général de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) Outaouais, et Laurent Gagnon, coordonnateur québécois d’Initiatives et changement, de présenter ce que notre société peut faire pour protéger les jeunes de la sollicitation publicitaire et de la surconsommation médiatique. Deux questions fondamentales seront approfondies : Citoyens et décideurs peuvent-ils se concerter pour promouvoir une consommation médiatique éclairée, avisée et responsable? et Comment promouvoir de saines habitudes de vie chez les jeunes tout en réduisant les impacts négatifs de la consommation médiatique?

 
http://www.uqo.ca/savoir/articles/a055.html